Alan parson project Wake

Dans les jeux vidéo, il y plein de héros. Des petits, des gros, des charismatiques et des pas beaux. Mais les meilleurs restent bien évidemment ceux qui carburent au Seum.

Alan_WakeAlan Wake est le genre d’avatar de jeu qu’on adore détester. Il faut dire qu’incarner un sale con de hipster écrivain n’est pas des plus jouasse. Et c’est pas moi qui le dis, c’est Remedy. Mais qui est donc Alan Wake ?

Après Max Payne, il fait déjà parti de ces héros avec un nom style Monsieur Madame de chez Carambar. Mais c’est avant tout un putain de hipster. J’en veux pour preuve le fait qu’il porte délibérément une veste en tweed avec des pièces de cuir aux coudes. Tenue astucieusement rehaussée d’une capuche. Franchement, qui ne voudrait pas incarner un type avec une telle assurance vestimentaire ? Le tout sans lunettes de hipster, parce que tout le monde en met de nos jours donc c’est vraiment trop mainstream.

Pour compléter sa hipsteritude, Alan Wake est écrivain genre « je vends des livres et je suis riche et connu c’est pas cool« . Le jeu tente de nous le présenter comme un Stephen King mais on découvre rapidement qu’il tient plus du Musso ou du Levy (Marc, pas Florian). Il suffit de lire les pages de manuscrit qu’on trouve un peu partout pour s’en convaincre. Une farandole de métaphores très inspirées dont Wake a tellement honte qu’il fait croire à tout le monde qu’il ne se souvient pas les avoir écrite.  Ou c’est peut-être que la mémoire c’est trop mainstream, qui sait.

Mais Alan comporte aussi sa part d’ombre, comme ses tendances pédophiles ! En effet, sa femme photographe (personne n’a un vrai métier dans ce jeu) a une peur panique du noir, ce qui nous indique qu’elle a dans les 8 ans. Mais essayer d’ennuyer madame et voilà monsieur Wake submergé par une poussée de Seum qui lui permet de tout dégommer dans un rayon de 3,2 starbucks à la ronde. Y’en a sous le tweed mine de rien.

Alan Wake, un homme, un vrai, qui fait mouiller les jeunes filles

Alan Wake, un homme, un vrai, qui fait mouiller les jeunes filles

Côté gameplay, notre ami écrivain fait pâlir de jalousie les héros de Heavy Rain de par ses acrobaties. Et pour cause, sa flagrante hémiplégie lui permet de bondir à des hauteurs stratosphériques tandis que son endurance lui permettra de courir non stop sur 20 bons mètres. Voilà ce qui arrive quand on passe le plus clair de son temps à écouter des vinyles en sirotant du Earl Grey équitable.

Bref, Alan Wake n’est pas un héros. Mais avec une moyenne de Seum à 28, et des pointes à 35, il a évidemment sa place ici.